Un petit village étrusque trônant sur une colline surplombant le Val d'Elsa, c'est l'image qu'on devait avoir
de ce qui deviendra plus tard San Gimignano. Au Xe siècle, le bourg fut attaqué par des hordes barbares, mais l'evêque de Modène réussit à le protéger.
Depuis, le bourg prit le nom de l'évêque et s'appela San Gimignano.
San Gimignano se trouvait situé sur la via Francigena, la route médiévale des pélerins francs (au sens large)
vers Rome, à qui elle dût une partie de son développement.
Et contrairement aux villes voisines qui étaient sous l'influence des puissantes villes de Florence, Sienne
ou Pise, San Gimignano devint une commune libre en 1199.
Les riches familles prirent l'habitude de construire des tours à leurs maisons, tours qui symbolisaient leur
puissance et donc, s'élevaient de plus en plus haut à mesure qu'on les construisait.
Il y eut ainsi jusqu'à 72 maisons-tours à San Gimignano, mesurant jusqu'à 50m de hauteur. Cette rivalité de
prestige s'aggravait aussi d'une rivalité plus politique, entre les factions des Ardinghelli (partisans des guelfes) et celle des Salvucci (partisans des gibelins).
A ces rivalités s'ajouta la terrible peste de 1348 qui décima la ville. San Gimignano cessa d'être un commune
libre et passa sous la protection de Florence, mais sans cesser d'être influencée par Sienne et Pise.
Elle ne connut pas le développement des grands voisines.
Elle reste de nos jours un bourg de 8000 habitants et profite de ses maisons-tours, il en reste 14, de ses
ruelles médiévales et de ses murailles bien conservées pour développer le tourisme.
San Gimignano tire une grande partie de ses revenus et de sa célébrité, de la culture du safran.
Un vin, le Vernaccia de San Gimignano (1re DOCG dénomination d'origine contrôlée italienne décernée en mars
1966) contribue aussi à sa réputation.(toscane1.com)
San Gimignano delle Belle Torri est inscrit au
Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1990. (pour en savoir plus : unesco.org)