La Piazza del Campo est considérée comme une des plus harmonieuses places du monde, son aspect actuel avec sa forme en coquillage fut décidé en 1293 par le conseil des Neufs, à l'époque où la cité était puissante et indépendante.
Elle est dominée par le Palazzo Pubblico et sa tour médiévale de 102m (la
deuxième plus haute d'Italie, 1342), la Torre del Mangia. Cette tour nécessita 10 ans pour être érigée, sur les plans des frères Rinaldo.
Elle porte le nom de son premier gardien, Giovanni di Balduccio, dit le Mange gains, c'est-à-dire celui qui
dépensa son argent en nourriture.
La légende rapporte que des pièces de monnaies porte-bonheur sont enterrées sous ses fondations et des
pierres demandant qu'aucun éclair ne s'abatte sur la tour.
L'ascension au sommet de la tour est possible, mais du fait qu'elle compte 503 marches, elle n'est pas
recommandée aux personnes faibles, claustrophobes, cardiaques, etc... Dommage, car elle permet de jouir d’une magnifique vue sur la ville et sa campagne.. La tour dispose d'une chapelle de 1352 à
son pied.
Le pavage de briques rouges de la Piazza del Campo est en forme de coquillage, il est scindé
en neuf secteurs - symbole du Conseil des Neuf - délimités par un pavage de marbre blanc, et fut terminé en 1349.
Le reste des batiments qui entourent la place est constitué par des cafés, restaurants et palais médiévaux de
belle facture. Le célèbre Palio - course de chevaux opposant les représentants de différents quartiers de Sienne - s'y déroule tous les ans, les 2 juillet et 16 août.(toscane-toscana.org)
Sur le haut de la place se dresse la célèbre Fonte Gaia, fontaine en marbre, sculptée par Jacopo della Quercia, vers 1409-1419. Depuis 1868, les marbres originaux ont été mis à l’abri, ce sont désormais des copies par Tito Sarocchi, magnifiques d’ailleurs, qui ornent cette fontaine, lieu de rencontre privilégié des Siennois et abreuvoir officiel des pigeons de la ville ;).
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et pour suivre, quelques photos des rues avoisinant le Duomo et la Piazza del Campo... |
La Cathédrale Santa Maria Assunta de Sienne (Notre-Dame-de-l'Assomption) remplaça la première cathédrale,
dont le projet, jugé trop ambitieux, commencé en 1339, fut définitivement interrompu par la Grande Peste de 1348. Cette cathédrale qui ne vit jamais le jour accueille désormais le musée de
l'Oeuvre de la cathédrale.
Le Duomo actuel est typiquement de style gothique (XIIIe siècle), sur des plans de l'architecte Giovanni
Pisano. Bien qu'interrompus au milieu du XIVe siècle, les travaux purent être menés à terme.
Il faut admirer la somptueuse façade de marbres blanc, noir et rouge, les sculptures trés fines des portails
et le campanile par Agnolo di Ventura et Agostino di Giovanni, campanile qui s'élève sur une base romane, en marbre noir et blanc.
A noter la Scala, c'est-à-dire l'escalier qui permet d'accéder à cette cathédrale. Elle est en effet l'un des
points les plus hauts de la ville.
A l'intérieur de la cathédrale, on peut admirer le chœur et son maître-autel de Baldassarre Peruzzi (1506),
une statue de saint Jean-Baptiste de Donatello. Oeuvres de Michel-Ange et Pisano.
Le pavement peut passer parfois inaperçu aux yeux des touristes pressés, mais il mérite une attention
particulière, avec ses 3000 m2, marquetés de marbres de différentes couleurs.
A voir également, la chapelle Chigi (1661) consacrée à la Vierge del Voto (c'est-à-dire du Voeu), la chaire
de Nicola Pisano à colonnes de porphyre rouge et marbre vert (quatre colonnes reposent sur des lions), à arcs trilobés et sept panneaux racontant des épisodes de la vie du Christ, la Libreria
Piccolomini, bibliothèque (fin du 15e siècle) du cardinal Francesco Piccolomini (le futur Pape Pie III), fresques de Pinturicchio et collections diverses. (toscane1.com)
L'endroit où nous sommes en vacances en Toscane (Casciano di Murlo) se trouve au sud de Sienne, à une trentaine de kilomètres, ce qui nous donne l'occasion, quasiment lors de chaque balade, de traverser ce qu'on appelle les "Crete Senesi", un territoire que l'on découvre en empruntant la route d'Asciano à Sienne.
Mais que sont donc les Crete ? Creta (au singulier) signifie craie, argile, glaise ; le paysage des Crete se présente donc comme un site sauvage boursouflé çà et là de monticules laissant découvrir des affleurements crayeux ; le paysage ondule dans des déclinaisons de couleurs allant du gris à l'ocre, du vert au brun...Ces mamelons sont soulignés par le cheminement régulier de milliers de cyprès qui jalonnent le paysage, servant de limites de propriété ou marquant l'accés aux fermes parfois très élégantes bâties aux sommets des collines. La plupart d'entre elles se sont diversifiées et lancées dans ce que l'on appelle ici l'agroturismo, c'est à dire qu'elles louent aux touristes des chambres dans leur propriété tout en continuant leur activité d'origine, culture et/ou élevage et production de spécialités locales, telles que fromage ou huile d'olive ; certaines sont d'ailleurs presque des résidences de luxe, avec piscine et tout le confort imaginable. D'autres sont à l'abandon, et d'autres encore en cours de réhabilitation. Voici maintenant quelques photos de ces Crete Senesi ...
je vous rappelle que vous pouvez agrandir les photos par un clic gauche sur le cliché | |
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Le site de l'actuelle Montepulciano a été trés tôt habité, les étrusques y ayant laissé quelques traces. Mais la véritable naissance de Montepulciano date du 6e siècle. Elle fut fondée par les habitants de Chiusi fuyant les hordes de barbares, qui s'en protégèrent en s'établissant à une altitude de 605m au dess-s du niveau de la mer. La ville s'appela "Mons Politianus".
Elle se trouva au centre des convoitises de ses puissantes voisines, Sienne, Arezzo et Florence. Les "poliziani" (les habitants de Mons Politianus) se placèrent sous la protection de Florence. Mais en 1252, la ville tomba aux mains des siennois. Les florentins regagnèrent la ville en 1254, puis les siennois à leur tour la reprirent en 1260.
C'est donc une histoire agitée que connut Montepulciano, jusqu'à l'avènement des Pecora, les seigneurs puissants qui pesèrent sur la ville d'un pouvoir absolu.
Enfin, c'est en 1511 que Monteppulciano rejoignit définitivement l'état florentin. Cosme 1er protegea la ville par de solides remparts, par l'architecte Sangalo le vieux.
Montepulciano put alors se développer et de nombreux édifices renaissance furent érigés. On peut d'ailleurs admirer la Colonne del Marzocco, sur laquelle est dressé un lion, symbole de l'alliance de la ville avec Florence.
Un peu à l'écart de Montepulciano, on trouve l'église de la Madonna di San Biagio ; de style Renaissance, elle a été construite par l'architecte Antonio da Sangallo l'ancien. Les travaux ont débuté en 1518 pour s'achever, à la mort de l'architecte, en 1534.
Elle est bâtie en travertin. D'une structure classique en croix grecque, avec une grande coupole centrale
accompagnée deux coupoles latérales, elle possède un clocher octogonal.
A l'intérieur, une Madone à l'Enfant avec saint François, du 15e siècle et un vitrail de Michelangelo da
Cortona (1568).
Près de l'église se trouve le presbytère avec portique et loggia, construit après la mort de Sangallo, sur
ses plans.
L'église de la Madonna di San Biagio fait partie des plus belles églises Renaissance italienne.
Au Sud du Val d'Orcia, à Bagni San Filippo, les sources d'eau borée forment des ruisseaux qui traversent la forêt.
Comme le relief est assez pentu, l'eau chute par endroits, formant des cascades pétrifiées, un peu comme celles que l'on observe dans certaines grottes. Mais là, on est à l'air libre.
La plus grosse cascade pétrifiée est surnommée la baleine blanche, sans doute grâce à une ressemblance avec
des fanons de baleine.
Les ruisseaux et petits bassins qui s'échelonnent le long d'un chemin dans le sous-bois sont une invitation
au bain relaxant. S'il existe à Bagni San Filippo, dans des locaux parfaitement aménagés, des thermes réputés soignant les maladies rhumatismales, les maladies de peau, les maladies des bronches,
ici, en pleine nature, l'accès à ces eaux est absolument gratuit.
Bagni San Filippo est un petit hâvre de paix. (toscane1.com)
Maison-mère de la Congrégation Olivétaine, l'abbaye se trouve dans un site merveilleux au sud de Sienne, au
cœur des "crete senesi" ("Terres de Sienne").
La Congrégation fut fondée par Jean Tolomei (qui prit en religion le nom de Bernard) avec deux nobles amis
siennois : Patrick Patrizi et Ambroise Piccolomini. Ils vécurent en ermites dans ce lieu appelé autrefois "désert d'Acona". Après l'arrivée d'autres disciples, la communauté choisit la Règle de
Saint Benoît et fut reconnue par le Pape Clément VI en 1344. La construction du monastère avait commençé dès que la "Charta fundationis" eut reçu l'approbation de Guy Tarlati, évêque d'Arezzo (26
mars 1319), et il reçut le nom de Monte Olivetto "Maggiore" pour le distinguer des fondations successives (Florence, San Giminiano, Naples, etc.).
Une tour avec pont-levis ouvre l'allée qui descend au monastère au milieu des cyprès et de plusieurs
chapelles : Sainte Françoise Romaine (1644), la grotte de Saint Bernard Tolomei, Sainte Scholastique. La tour, transformée en restaurant, est ornée d'un bas- relief en terre cuite émaillée (début
16ème siècle) représentant une Vierge à l'Enfant entourée de deux anges.
L'église, en forme de croix latine a été refaite intérieurement à la fin du 18ème siècle. On y remarque
diverses oeuvres d'art, parmi lesquelles : un Crucifix en bois apporté par le fondateur en 1313 ; des stalles marquetées par Frère Jean de Vérone et un Lutrin dû à Raphael de Brescia
(1518).
La merveille du monastère est le Grand Cloître, avec ses 36 fresques (Luc Signorelli, 1497 et Antoine Bazzi
dit Sodoma, 1505) qui représentent la vie de Saint Benoît selon le récit des Dialogues de Saint Grégoire.
On peut également visiter le Réfectoire (fresques du 17ème siècle), la Bibliothèque (privée
malheureusement de ses plus précieux manuscrits), la Pharmacie avec ses pots de céramique et une petite pinacothèque dans la Salle Capitulaire. A la sortie, vous pouvez trouver la cave qui vend
les vins de l'Abbaye, ainsi qu'une boutique de souvenirs. (site de l'Abbaye)
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Pienza, anciennement connue sous le nom de Corsignano, n'est qu'une simple bourgade toscane quand y naît Enea
Silvio de’ Piccolomini, futur pape Pie II. Un an après son élection, en 1459, Pie II élève son village natal au rang de ville et de résidence épiscopale, sous le nouveau nom de "Pienza", dérivé
de Pius. Il entreprend un vaste programme, qu'il confie à l'architecte Bernardo Rossellino, destiné à faire de Pienza une ville modèle de la Renaissance. Sa mort en 1464 met un terme prématuré
aux opérations : il n'aura eu le temps de faire bâtir qu'un palais pontifical, une cathédrale et une place.
La ville est conçue autour d'une place centrale, aujourd'hui place Pie-II. Elle est dominée par la
cathédrale. L'édifice, en travertin, a été bâti sur le site de l'ancienne église paroissiale, Santa-Maria. Sa façade est l'œuvre de Leon Battista Alberti. La nef centrale est ornée de larges
verrières, symbolisant les lumières de l'humanisme, ainsi que de cinq retables, œuvres d'artistes siennois. Bâtie en haut d'une colline, la cathédrale s'affaisse lentement.
Cependant, Pie II avait tenu à ce que nul ne touche à la cathédrale. Tout contrevenant serait excommunié.
Malgré cela, des travaux de restauration et de maintien de l'édifice ont été effectués au cours du XIXème siècle.
Plusieurs films ont été tournés sur la commune de Pienza, notamment Le Patient
Anglais, et plus récemment Gladiator. Certaines scènes du film Le nom de La Rose y ont également été tournées, plus particulièrement au centre du village (place) et à
l'intérieur de l'église. (Wikipedia)
Outre ce patrimoine architectural, on trouve bien sûr, dans les petites rues de Pienza, de nombreuses boutiques, en particulier de cuirs et aussi des produits régionaux, surtout les fromages (pecorino, parmesan..) , l'huile d'olive et les vins.
C'est le Mont Amiata, volcan éteint tout proche qui donne à ce pays une profusion de sources d'eau chaude.
Bagno Vignoni était déjà connue des Romains et compte, parmi ses illustres visiteurs, Catherine de Sienne et Laurent de Médicis. Elle était aussi la station thermale préférée du pape Pie II
Piccolomini, le créateur de Pienza.
La place principale de Bagno Vignoni, la « Piazza d'Acqua » est occupée par un très grand
bassin (49mx29m) d'eau chaude qui remonte d'une profondeur de 1000m et surgit à 52° (il n'est pas permis de se baigner dans ce bassin). Autour du bassin s'élèvent de beaux édifices, dont le
palais d'été du pape cité ci-dessus.
A l'extérieur du bourg, un peu en contrebas, vers la rivière, le « parco dei Mulini » constitue un
important site de moulins à grain, fonctionnant grâce aux sources thermales, ce qui permettait de moudre même en période de sécheresse.
Ces moulins auraient été installés entre le XIIème et le XIIIème siècle, vraisemblablement par une riche
famille seigneuriale (peut-être les Tignosi) avant de devenir propriété de la république de Sienne, puis de la famille Chigi-Zondadori.
C'est à cette période que les améliorations et installations à usage de cures thermales ont été ajoutées.
(toscane1.com)
Quelques kilomètres au sud de Montalcino, dans le superbe Val d'Orcia, au creux d'un vallon, dans un écrin de
verdure, surgit le clocher de la splendide abbaye de sant'Antimo.
La tradition raconte que Charlemagne aurait reçu en ce lieu les reliques de San Sebastiano et de Sant'Antimo
des mains du pape Adriano 1er, entre 774 et 781 et qu'il aurait fondé le monastère en l'honneur de ces deux saints.
Si rien ne prouve le passage de Charlemagne, un écrit atteste que l'abbaye était ouverte en 814.
L'abbaye de Sant'Antimo fait partie des plus anciens et plus importants édifices monastiques de Toscane. Ses
formes architecturales rappellent incontestablement celles des grandes églises romanes du royaume de France.
Passée sous diverses autorités religieuses ou temporelles avant d'être quasiment abandonnée au XVème siècle,
l'abbaye a été reprise il y a une trentaine d'années par une petite communauté de moines, qui a largement contribué à la restauration des bâtiments et qui continue d'occuper l'abbaye et d'y
célébrer le culte ; il a d'ailleurs fallu attendre la fin de l'office de 15h, ouvert à tous et au cours duquel les moines chantent des chants grégoriens, pour pouvoir prendre des
photos.
Intérieur d'une grande pureté, dégageant une spiritualité incontestable, remarquez quelques chapiteaux
particulièrement sculptés.
A l'extérieur, un tour attentif de l'édifice vous permettra de découvrir tout un bestiaire,
classique répertoire iconographique du moyen-âge: cochon, singe, porc-épic, attachés aux éléments architecturaux. Notre visite qui avait commencé sous la pluie en quittant Montalcino s'est
achevée par une timide apparition du soleil. (toscane1.com)